Certains aménagements peuvent être utilisés pour le groupe classe et ainsi profiter à d’autres élèves.
Expliquer les difficultés et le pourquoi des aménagements (pas d’inégalité).
Pratiquer le tutorat (par un camarade de classe à l’aise dans les apprentissages).
Soutenir, encourager, valoriser (la créativité, les goûts artistiques, le sens de l’esthétique souvent développés).
Il s’agit souvent d’enfants fatigables qui ont besoin de profiter autant que les autres (voire plus) des moments de détente et de récréation : éviter d’utiliser la récréation pour reprendre un exercice non fini ou une explication.
Eviter les situations entraînant une perte des repères spatiaux (changements de place).
Aider à l’organisation du temps et de l’espace, à la planification du travail: utiliser un parapheur, des codes-couleurs.
S’appuyer sur le plaisir d’apprendre, le restaurer si nécessaire.
1 / Pour faire face aux difficultés d’organisation dans le temps et dans l’espace :
Besoin de méthode, de plans de travail, de tableaux, de couleurs.
Présentation claire, concise, allégée pour éviter le mélange des informations.
Pour faciliter le repérage dans le temps : préciser régulièrement à quel moment de la journée on est, utiliser un emploi du temps, un calendrier.
Pour faciliter le repérage dans l’espace : organiser le bureau, procéder avec un code couleur par matière, expliquer comment utiliser un trieur pour les feuilles et un carnet de texte puis observer comment l’enfant s’en sert, donner à l’enfant des repères de l’organisation spatiale de la classe, de l’école.
2 / Pour « minimiser » les difficultés de lecture :
Favoriser l’automatisation du découpage en syllabes, puis des correspondances entre les lettres et les sons.
Laisser lire avec l’aide du doigt, permettre l’utilisation d’un cache pour favoriser le suivi de la ligne.
Veiller à l’acquisition d’un stock de mots mémorisés globalement (mots-outils : le , la, les, dans, est…).
Toujours favoriser la quête et l’accès au sens.
Eviter la lecture à haute voix, les commentaires devant la classe.
Encourager la participation orale.
3 / Pour favoriser l’apprentissage de l’orthographe, de la grammaire et des conjugaisons :
Ne pas hésiter à répéter, à revenir plusieurs fois sur ce qui a déjà été travaillé.
Limiter le nombre de mots à apprendre dans une liste et la fractionner dans le temps (donner par exemple les mots à apprendre à l’avance et non la veille), éviter les auto-dictées, proposer des dictées à trous.
Dans un mot, distinguer ce qui revient à la phonétique de ce qui tient à l’orthographe d’usage : les coder différemment (ex : usage en gras : forêt).
Inciter l’enfant à faire plusieurs relectures successives: une pour la phonétique, une pour l’orthographe d’usage, une pour la grammaire avec des objectifs précis (ex : faire attention aux pluriels…).
Limiter le nombre de mots « techniques » et veiller à ce qu’ils soient bien compris (exemple des mots nouveaux : « adverbe », « pronom personnel »…) : l’apprentissage du vocabulaire utilisé pour la grammaire et les conjugaisons est comparable, pour un enfant dyslexique, à l’apprentissage d’une nouvelle langue.
4 / Pour soulager la mémoire de travail :
Formuler les consignes le plus clairement et le plus simplement possible, les répéter, les reformuler si nécessaire, s’assurer qu’elles soient comprises.
Fractionner les temps de parole de l’enseignant (laisser des temps de silence) pour permettre à l’élève de se faire des représentations mentales et de les mettre en mémoire.
Utiliser des moyens mnémotechniques visuels ou auditifs divers (anecdotes, code couleur, surlignage…), des supports variés (couleurs, schémas ou dessins, explications orales).
Agrémenter d’exemples, de comparaisons.
Expliquer puis dicter (et non en même temps) un résumé court avec les mots, les dates, les formules à retenir.
Construire en classe, ensemble, des stratégies de compréhension et de mémorisation.
Fournir une synthèse écrite du cours avant celui-ci:cela limite la copie, libère l’attention et permet de garder une trace correcte, exempte d’erreurs.
5 / Pour limiter la fatigue, les difficultés d’attention :
Fractionner le travail.
Travailler dans le calme, éviter les sources de distraction.
Eviter autant que possible la copie (fourniture de polycopiés clairs avec une police de caractère très lisible (ex arial 14), enregistrement avec un magnétophone, tutorat, ordinateur?).
Faciliter leur détente lors de temps bien précis ou lorsque l’occasion se présente (se lever pour aller porter un papier…).
6 / Pour compenser la faiblesse lexicale (manque de vocabulaire) :
Vérifier la compréhension des mots du texte. Les « sortir » du texte en marge avec une définition simple et si possible une image.
Rechercher des mots de la même famille, des synonymes, de contraires.
Expliciter le lien entre sens et orthographe (étymologie, raisonnement grammatical).
7 / Pour compenser les difficultés de compréhension de la macrostructure (structure du texte) :
Discussion en classe, analyse et synthèse.
Mise en ordre des idées au tableau.
Mise en évidence de la construction, des liens logiques et chronologiques, des éléments implicites.
Pratique du résumé.
Sélection de textes « d’appui » (descriptif, narratif, documentaire…) qui lui permettront par la suite d’identifier la nature du texte rencontré.
En dictée, noter le nombre de fautes valorise plus une progression qu’un zéro, noter leur nombre mais aussi leur type (phonologique, lexical, grammatical), éventuellement indiquer leur progression.
Dans les matières autres que la dictée, ne pas sanctionner l’orthographe, la présentation souvent « brouillonne » et s’attacher au contenu.
Prendre en compte la participation orale dans les appréciations et notes de trimestre, valoriser les points forts.
Donner la réponse correcte formulée en une ou deux phrases.