Les troubles du langage oral

• instaurer une relation de confiance avec l’enfant
• lui accorder un temps d’échange pour lui seul
• valoriser ses points forts (et trouver un juste équilibre avec ses difficultés)
• instaurer des rencontres régulières et constructives avec les parents
• chercher à développer une attitude bienveillante chez les autres enfants de la classe notamment en leur expliquant les difficultés de l’enfant et les raisons de la mise en place d’aides particulières
• travailler en lien avec les autres professionnels intervenant auprès de l’enfant

Pour faciliter sa compréhension

• placer l’enfant en face de l’enseignant, à côté d’enfants calmes, loin des portes et fenêtres
• attirer son attention lorsqu’on lui adresse un message, s’assurer du contact visuel.
• adapter la complexité du langage : phrases simples, courtes, vocabulaire connu ou expliqué
• parler de face, lentement, en articulant bien
• mettre de l’intonation dans la voix
• accompagner les messages de compléments visuels (signes, gestes, mimiques, illustrations, mots écrits)
• prendre appui sur le concret et accompagner les explications de démonstrations
• s’assurer  de sa compréhension : lui permettre de reformuler le message s’il le veut, ou poser des questions sur le message transmis
• laisser plus de temps à l’enfant pour intégrer l’information, la mémoriser, se faire des représentations mentales
• répéter à nouveau la consigne auprès de l’enfant et si besoin la reformuler avec d’autres mots

Pour faciliter son expression

• lui laisser le temps de répondre
• valoriser les prises de parole de l’enfant, au besoin reformuler pour qu’il soit compris des autres.
• lui demander une seule fois de répéter et reformuler si le message n’est toujours pas compréhensible mais éviter de le faire répéter à multiples reprises (décourageant pour l’enfant) :
• l’encourager à développer ses capacités de communication non verbales (gestes, mimiques, intonations…) pour faciliter la compréhension de son message par les autres
• accepter toute tentative de communication même si elle est gestuelle ou verbale déformée 

Face aux difficultés de repérage temporel

• insister sur les rituels et les règles de vie en les illustrant par des pictogrammes
• être constant dans les rituels et le déroulement des activités : planifier le déroulement, l’illustrer ou utiliser les gestes si nécessaire ; instaurer des routines claires
• prévoir un support visuel pour signaler les évènements spéciaux
• se référer à un emploi du temps imagé ou à un calendrier pour toute gestion du temps (journée et semaine, puis mois et année)
• décomposer les tâches à réaliser
• abuser de méthode, de plans de travail, de tableaux, de couleurs
• adopter une présentation claire, concise, allégée pour éviter le mélange des informations
• organiser le bureau, attribuer un code couleur à chaque matière, expliquer comment utiliser un trieur et un cahier de texte et observer comment l’enfant s’en sert ; lui donner des repères de l’organisation spatiale de la classe, de l’école

Pour limiter la fatigabilité, les difficultés de concentration et de mémoire

• varier le type d’activités ; alterner les activités verbales et celles impliquant de la manipulation
• prévoir des activités de courte durée
• accorder des pauses à l’enfant et alléger certaines tâches
• éviter les situations qui sollicitent fortement sa mémoire (à court terme et de travail) souvent déficitaire
• laisser à disposition les tableaux : tables de multiplication, répertoire des sons non encore acquis et vocabulaire spécifique (ex. fraction=x/x, isocèle= qui a deux côtés égaux, synonyme= mot qui a le même sens),
• fournir préalablement une photocopie des cours (si possible dactylographiée) pour l’aider à suivre
• utiliser des moyens mnémotechniques notamment visuels (mettre en couleur les choses essentielles, aérer les feuilles, schémas..)

La méthode d’apprentissage de la lecture est idéalement réfléchie entre les professionnels qui suivent l’enfant. Elle doit tenir compte du profil cognitif particulier de l’enfant (méthode gestuelle, syllabique…)
La même méthode sera suivie dans tous les lieux où l’enfant utilise l’écrit  (école, maison, orthophonie)
Pour certains enfants dysphasiques, débuter l’apprentissage de la lecture dès la grande section de maternelle peut s’avérer bénéfique, facilitant ainsi le développement du langage oral.

Si des troubles du langage écrits persistent, d’autres adaptations sont alors nécessaires (cf. livret sur la dyslexie)

Pour les exercices et les évaluations :

• Limiter la copie coûteuse en concentration
• Privilégier l’utilisation de photocopies
• Distinguer l’explication de la consigne de sa dictée/copie
• réduire le nombre d’exercices et lui laisser le temps d’appréhender le message reçu
• Ne pas l’interroger systématiquement à l’oral sauf si il est plus performant qu’à l’écrit : le laisser formuler son idée jusqu’au bout, éviter de l’interrompre, accepter les gestes, les mimiques associées. Eventuellement, à la fin, reformuler ce qu’il a voulu dire sans le faire répéter (rarement efficace)
• Laisser à disposition les tables de mathématiques, répertoire des sons non acquis
• Favoriser les aide-mémoire (pour les mots techniques : exemple « soustraction »  = « ôter », « enlever », « moins »).
• Ne pas exiger systématiquement la rédaction d’une phrase en réponse à des problèmes en maths
• Si nécessaire, désigner un secrétaire ou autoriser les devoirs transcrits par un adulte, permettre l’emploi d’un ordinateur avec traitement de texte et correcteur orthographique même en classe
• Employer des QCM , textes à trous
• Utiliser des aides visuelles pour matérialiser les traits grammaticaux (signes, couleurs…)
• Ne pas pénaliser l’orthographe ni la façon de s’exprimer (noter le fond plutôt que la forme) et ce, quelle que soit la matière 

Pour l’orthographe :

• Laisser plus de temps dans la transcription écrite et lui apprendre à se relire
• Compter (notamment en orthographe) le nombre d’erreurs plutôt que d’enlever un point par erreur
• Distinguer les fautes phonétiques des fautes d’orthographe d’usage et de grammaire (ex/ code couleur différent)
• Ne pas pénaliser l’orthographe dans une autre matière que le français
• Na pas donner le mot à recopier 10 fois, cela ne lui apportera rien
• Vérifier que l’enfant a bien copié / recopié ; si la copie est trop coûteuse en concentration, préférer les photocopies (non manuscrites et aérées)
• Lui apprendre à avoir une présentation claire et soignée. Si besoin, créer des marges mises en évidence, sauter des lignes

Pour faciliter les leçons :

• Donner moins de devoirs mais exiger une certaine qualité. (L’enfant est souvent plus fatigué que les autres en fin de journée + séances d’orthophonie).
• Eviter à l’enfant d’avoir plusieurs leçons à apprendre le même jour.
• Amener l’enfant à s’organiser dans l’apprentissage de ses leçons.
• Eviter l’apprentissage de poésies, ou ne faire apprendre qu’un passage.
• Lui laisser apprendre les tables d’addition et de multiplication à son rythme (un petit peu à la fois).